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Punk hors champ: photographier avec le punk

Étienne Renzo aime faire des portraits de punks. Il a commencé bien avant les rassemblements festifs tels que la « grosse entube », qu’il a accueilli sur son aérodrome. Touché par l’engagement, la dérision critique, mais aussi par la créativité et l’humanité des néo keupons, il est parti à leur rencontre sur leurs lieux de vie improbables. Avec l’idée de réaliser des « entretiens photographiques», qui allait devenir un véritable projet artistique.

Portraits

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Marido: «Moi, je suis née femme, avec des organes génitaux femmes. Et je suis bien avec ça. Est-ce que c’est une chance d’être une femme ? Moi, je pense que oui. Mais c’est dur. C’est très, très, très, très dur»
Cha: «Etre un humain, ce n’est pas écoresponsable»
Jojo: «Le mouvement punk, comme il a pu exister, il est mort. Mort et enterré. Mais il y a une continuité dans les idéaux qui sont profondément humanistes, d’entraide, de solidarité, ou de débrouille et de bidouille. Mais aussi de se sentir rejeté ou de se placer comme rejeté par rapport à un système qui ne nous correspond pas»

Punk au quotidien

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Annie Cordiste: «Je pense que je vais tout doucement me mettre à la communication animale parce que mon chien m’apporte beaucoup»
Johnny: «Si on est écoresponsable ? Ben ouais, parce qu’on n’a pas vraiment le choix. On a un mode de vie qui fait qu’on ne consomme pas beaucoup, qu’on se démerde avec ce qu’on a. On fait beaucoup de récup, de recyclage. On n’achète pas des milliards de trucs dans la foire à la consommation»
Jan: «Dans les milieux ruraux, il y a vraiment très peu de mixité. Et donc du coup, il y a une espèce de truc comme ça qui se reproduit. Les gens ne se rendent pas compte aussi à quel point on véhicule un racisme ordinaire, qui fait que ça n’est pas très agréable pour des personnes qui seraient concernées et racisées»

L'art et la fête

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Marido: «Ma culture punk a commencé avec ma culture techno, et le fait de mixer quand j’avais 17 ans ou d’organiser des événements underground. Évidemment qu’il y avait de la spiritualité, parce qu’en fait, le voyage musical que tu proposes aux gens pendant plusieurs jours, alors que c’est illégal, et que tu te mets en danger pour ça, c’est évidemment spirituel. Pour moi, à l’époque, le monde de la culture techno était une forme de punk»
Niko: «Ce que j’aime bien dans le n’importe quoi, genre dans un grand festival ou une grosse free party, que tout le monde est drogué et se jette par terre. Que c’est vraiment n’importe quoi, et bien il y a toujours quelque chose de beau derrière. Soit de l’amour, soit de l’amitié. Quand on est vraiment très drogué ou bien bourré, et que l’on se prend dans les bras, on s’épure et on règle des problèmes ensemble»
Cha: «Avec ou sans paillettes? Avec, clairement, parce qu’il y a encore plein de pétrole sur la planète, donc il faut vraiment exploiter tout le pétrole qui reste pour en faire des micro-particules de plastique et se les tartiner sur la gueule. C’est très important ca, c’est vrai. On milite là-dessus. On a besoin de gasoil et paillettes !»

Des entretiens photographiques

Etienne Renzo connaît bien l’esprit et l’histoire du mouvement punk, qu’il a vu naitre dans les années 70, partageant alors certaines de ses révoltes et valeurs face au capitalisme outrancier. En tant que photographe autodidacte, il a flirté avec la vie communautaire et grandi avec le punk en restant attentif à ses développements alternatifs. En particulier en milieu rural, où il a lui-même choisi de vivre un certain rapport au monde.
C’est pourquoi le Punk Project est plus le prolongement d’un engagement, que le produit d’un reportage. Même si les images et les paroles collectées, révèlent les nouvelles facettes d’un mouvement toujours vivace, et plus que jamais d’actualité. Autant du point de vue ontologique qu’ anthropologique, quand ce sont les affects, les existences, les manières d’être et de survivre, qui sont en jeu avant toute chose.
Si bien que la culture punk, qui fête ses cinquante ans cette décennie, prend ici un sens et un relief particulier. Elle apparaît d’abord comme une évidence historique à travers sa pertinence, qui préfigure les prises de consciences environnementales et sociétales actuelles. Telle une alerte prophétique et visionnaire, contre les dérives du néolibéralisme naissant du thatchérisme de la fin des années 70, qui fait désormais société à l’échelle mondiale. A tel point que cette civilisation dérégulée incarne aujourd’hui le «No Future» qui la dénonçait, dans une mise en péril durable de l’habitabilité même de ce monde.
Voir et revoir le punk avec Étienne Renzo, a quelque chose de l’exorcisme, de l’antidote et du soin. Car le «Punk project» aborde aussi les dimensions subtiles de l’âme et de l’esprit punk avec ses réalités culturelles et psychosociales. Ne serait-ce que pour déjouer la collusion délétère entre l’individualisme consumériste et le narcissisme numérique, qui devient la norme au détriment de l’empathie collective et environnementaliste. Le Punk project s’autorise aussi à explorer les dimensions ésotériques et spirituelles invisibilisées et rarement évoquées, qui comptent pourtant pour nombre de ses protagonistes. C’est alors que la plongée dans la cosmologie punk prend l’aspect d’une quête plutôt que d’une enquête. D’une quête initiatique au cœur d’une humanité abimée. Mais pour mieux se retrouver.

L'exposition et la publication

Des valeurs toujours d’actualité
Dès ses débuts dans les années 1976-1980, le Punk feint la bêtise et revendique un certain «analphabétisme culturel» qui contraste avec la puissance d’agir qu’il recèle. Identifié dans l’imaginaire collectif à l’esthétique d’un genre musical iconoclaste, le punk est aussi un mouvement contestataire, porteur de valeurs politiques et sociales, allant de l’anti-autoritarisme au «do-It-Yourself». Le punk a évolué en même temps que les fractures sociales qu’il n’a cessé de dénoncer. C’est pourquoi il est toujours d’actualité et d’une utilité critique certaine à l’heure de l’individualisme généralisé et de l’oubli des causes collectives.
Punk des villes, punk des champs
Plutôt d’origine urbaine, le mouvement Punk est loin d’avoir disparu du paysage. En particulier du monde rural où la culture punk semble s’être installée de façon durable. Pas loin du phénomène des ZAD et d’autres formes d’alternatives. Même en retrait, les punks sont toujours aux avant-postes avec un double visage que sait bien restituer Etienne Renzo. Avec d’un côté une dimension joviale, bienveillante, voire déconnante, fête oblige! La fête comme instance rituelle de subversion des signes et de fraternité collective. Et d’un autre côté, un engagement lié à des choix de vie radicaux. Des choix visionnaires au regard des problématiques de décroissance, d’anti-consumérisme, et de solidarité. Sans oublier la dimension nomade du punk qui peut toutefois se sédentariser à la ville comme à la campagne, en posant son camion dans une friche, un squat, un bois ou une arrière-cour de ferme.
Invisibilisation et subversion
L’approche d’Étienne Renzo consiste ici à montrer toute l’humanité et toute l’actualité de ces vécus individuels et collectifs. De manière aussi à transmettre leur message en témoignant d’une réalité culturelle et sociale dont l’invisibilisation, est pour la plupart d’entre-eux, désirée et assumée. La disparition des radars de la société, apparaissant alors comme une option radicale et subversive, au regard des modes existentiels et des codes de présentification de notre époque. Cet effacement volontaire, qui limite à quelques rares familiers la possibilité de sillonner les collectifs et leurs lieux de vie pour les photographier, rend ces images d’autant plus précieuses et signifiantes.
Des «entretiens photographiques»
La démarche d’Étienne Renzo consiste d’abord à redonner une présence et une voix aux acteurs premiers de la culture punk. Son projet prolonge les échanges qu’il a toujours eu avec eux, à travers l’image et le texte de ce qu’il nomme des «entretiens-photographiques». Le mode opératoire consiste d’abord à réaliser des portraits photographiques en situation, dans les conditions de vie ou d’activité. Les propos sont recueillis dans le même mouvement, sous forme d’interview flash, à partir de quelques questions tirées au sort d’un jeu de cartes conçu spécialement pour le projet. Comme pour la bonne aventure. Les images et les propos sont réalisés dans le temps de l’échange puis retranscrits. D’un commun accord avec les protagonistes, ces images et ces textes sont traités de manière à être exposés et publiés. Ils pourront être associés ou non, en fonction des modalités de publication et d’exposition.
Un tour de France du Punk pour une exposition itinérante
L’intégration d’Étienne Renzo dans le milieu Punk lui permet d’avoir accès à un grand nombre d’individualités et de communautés constituées dans les réseaux plutôt non citadins. Ce qui pourra s’étendre au contexte urbain à travers différents squats ou communautés qu’il envisage également de visiter dans la Drôme, le Massif central, la Bretagne ou le sud-Ouest. Étienne Renzo a commencé sa quête depuis bientôt trois ans, et va la poursuivre par la visite des quatre grandes régions de France.
L’exposition
L’objectif est de présenter des séries de photographies couleur ou noir et blanc. Avec le projet d’en faire les premières expositions en 2025 afin d’agréger des partenariats pour publier un livre. Le travail de post-production des photos et des textes se fait au fur et à mesure des interviews. De nouveaux entretiens pourront aussi être réalisés dans le périmètre régional des lieux d’exposition. Les présentations associeront différentes typologies de tirages, d’encadrement et d’accrochage en fonction des espaces d’exposition. De manière à ce que la scénographie des expositions réponde à la configuration des lieux.
La publication
La publication reprendra les principales thématiques des séries avec les portraits, les scènes de vie et de contexte, ainsi que la créativité artistique et festive souvent indossociables. En particulier avec la manifestation la «grosse entube» l’une des origines de ce projet. La publication laissera la première place aux habitus punk et ses différents niveaux de réalité matérielle et immatérielle. Les propos seront restitués avec un minimum de normalisation. Fussent-ils critiques et rebelles, voire approximatifs du point de vue des règles de syntaxe et d’orthographe. Le livre pourra être complété par des contributions extérieures restituant toute l’ampleur et la diversité des enjeux du phénomène punk.
Pour une photo punk !?
La sortie d’un ouvrage collectif, «Penser avec le Punk»* coordonné par la critique musicale et philosophe Catherine Guesde a donné à Étienne Renzo la conviction qu’il fallait développer et montrer son projet. À l’image de cette publication, il ne cherche pas «à convertir cette sous-culture subversive en système philosophique», mais plutôt à montrer «les liens féconds du punk avec l’éthique animale, l’écologie profonde, le féminisme, ou de manière plus inattendue, la spiritualité». Plus précisément, les entretiens photographiques d’Étienne Renzo visent à étendre le champ d’action du punk au domaine de la photographie elle-même. En vue pourquoi pas, d’une convergence de leurs engagements respectifs au sein d’une photographie punk qui reste à inventer.
*Penser avec le punk - Catherine Guesde - PUF 2022
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